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De la commande à la livraison

Guillaume Benemann

La réforme budgétaire et administrative du Garde-Meuble de la Couronne menée dès 1784 par Marc-Antoine Thierry de Ville d’Avray engendra une procédure nouvelle et rigoureuse de la commande royale. L’établissement de devis, de soumissions de prix, de mémoires de fournisseurs, de mandats de règlement des factures et le contrôle de conformité des livraisons encadraient précisément l’activité d’un artisan tel que Jean Benneman.

 

Que ce soit durant la « régie Hauré » ou comme artisan indépendant, « l’ébéniste du Roi » devait répondre à un « cahier des charges » établi par l’administration, et parfois assorti de délais à tenir. Permettant de coordonner les différents corps de métier intervenant dans une même commande, cette méthode imposée fixait notamment la désignation et destination du mobilier à livrer, les dimensions attendues, les matériaux souhaités, la qualité requise, allant même jusqu’aux modalités d’emballage et de livraison.

 

Ainsi, la production des « ateliers Benneman » obéit à une constante caractérisée par la justesse de la ligne et des proportions, la sélection des matériaux selon la catégorie de mobilier concernée, la maîtrise et la robustesse de l’assemblage et du placage des meubles, l’ajustement et la cohérence de la garniture, une finition soignée selon la technique du poli ciré.

Jean Hauré
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